Reponse à Jean Louis Fousseret
02/02/2011
Pour JL Fousseret, les tags sur le monument aux morts des guerres coloniales françaises (comme tous ceux qui ornent la ville), les panneaux publicitaires Decaux détruits par centaines (comme toutes les dégradations de Besançon) sont le fait d’un groupe, celui de la CASA Marulaz.
Il ne l’a pas affirmé, mais seulement laissé entendre au journaliste qui n’a pas évité de clarifier sa pensée dans le torchon local, juste parce qu’un A cerclé avait été apposé sur une stèle.
C’est une idée fixe pour le Maire que la CASA soit une maison anarchiste, il n’en a jamais parlé que dans ces termes, et c’est bien la preuve qu’il ne s’y est jamais intéressé, il aurait vu la pluralité de personnes, d’avis, de sensibilités dont la ville regorge, et qui se sont croisés, qui ont partagé, qui se sont retrouvés dans ce projet.
ll aurait constaté, aussi, que nos méthodes n’étaient pas celles de la destruction, mais toujours de la construction, que nos idées étaient celles de l’ouverture et non du dogme, que nos contestations étaient pacifiques, parfois bruyantes et non violentes.
Mais avec une ouverture d’esprit digne de lui le Maire préfère justifier l’inexcusable expulsion en plein hiver en disqualifiant un mouvement de pensée qui fait pourtant rayonner Besancon et qu’il utilise lui-même pour la promotion de la ville (souvenons-nous de l’année des commémorations de Proudhon, philosophe anarchiste, et celle de Courbet, peintre et membre du Conseil de la Commune de Paris), pour mieux passer sous silence le dernier procès de la CASA (14 janvier) où il demande la destruction de toutes les affaires ainsi que la condamnation à 1 000 euros d’amende des deux résidents, obligeant le collectif à récupérer dans l’urgence un peu des trésors que contenaient encore la CASA.
Il ne l’a pas affirmé, mais seulement laissé entendre au journaliste qui n’a pas évité de clarifier sa pensée dans le torchon local, juste parce qu’un A cerclé avait été apposé sur une stèle.
C’est une idée fixe pour le Maire que la CASA soit une maison anarchiste, il n’en a jamais parlé que dans ces termes, et c’est bien la preuve qu’il ne s’y est jamais intéressé, il aurait vu la pluralité de personnes, d’avis, de sensibilités dont la ville regorge, et qui se sont croisés, qui ont partagé, qui se sont retrouvés dans ce projet.
ll aurait constaté, aussi, que nos méthodes n’étaient pas celles de la destruction, mais toujours de la construction, que nos idées étaient celles de l’ouverture et non du dogme, que nos contestations étaient pacifiques, parfois bruyantes et non violentes.
Mais avec une ouverture d’esprit digne de lui le Maire préfère justifier l’inexcusable expulsion en plein hiver en disqualifiant un mouvement de pensée qui fait pourtant rayonner Besancon et qu’il utilise lui-même pour la promotion de la ville (souvenons-nous de l’année des commémorations de Proudhon, philosophe anarchiste, et celle de Courbet, peintre et membre du Conseil de la Commune de Paris), pour mieux passer sous silence le dernier procès de la CASA (14 janvier) où il demande la destruction de toutes les affaires ainsi que la condamnation à 1 000 euros d’amende des deux résidents, obligeant le collectif à récupérer dans l’urgence un peu des trésors que contenaient encore la CASA.
N’ayant jamais obtenu même un rendez-vous pour expliquer notre projet et sa faisabilité, nous avons pu expérimenter avec stupéfaction toute la considération que la Mairie pouvait apporter à un projet alternatif et autonome concrêt, une utopie en marche, soutenue par une large part de la population, des organisations politiques de gauche (NPA, Parti de Gauche, ATTAC, AFPS) ainsi que la Fédération Anarchiste, des syndicats (Sud, CNT) ainsi que l’Assemblée Générale Populaire, des associations et des collectifs (RBEA, Lectorium Bisontin, Resto Trottoir, Putain dans l’âme, le Cable…).
Dans un pays dominé par le sécuritaire de l’État, les collectivités territoriales, d’autant plus si elles se parent d’un drapeau socialiste déjà délavé, se doivent d’assurer à tous des espaces d’expressions sociaux et politiques s’ils ne veulent que cette expression n’explose de façon inconsidérée et désordonnée.
La CASA n’est plus un lieu où chacun peut vivre ses utopies collectives, et ce n’est pas dans une nouvelle salle du conseil municipal à 700 000 Euros que les Bisontins retrouveront le goût d’une démocratie qui n’en a plus que le nom.
La CASA n’est plus un lieu où chacun peut vivre ses utopies collectives, et ce n’est pas dans une nouvelle salle du conseil municipal à 700 000 Euros que les Bisontins retrouveront le goût d’une démocratie qui n’en a plus que le nom.
3 commentaires
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700 000 Euros… c’est justement la question que je me suis posée aujourd’hui en m’asseyant dans un de ces fauteuils qui respirent la démocratie !
Plus d’argent dans les caisses, plus de subvention pour certains lieux qui, comme à la CASA, croient encore qu’une porte ouverte, un café, et quelques mots valent mieux que bon nombres d’actions collectives, projets, partenariats à destination des usager(és)!
Manquerait plus que les pauvres se mettent à parler et à revendiquer des choses.
Croire en l’humain.. quelle utopie… installe toi dans mon fauteuil et ne croit plus…
Bonjour,
Il est certainement bel et bon de répondre dans la presse officielle à un édile, mais il me semble que quelques phrases de ce texte sont non seulement superflues mais dangereuses (par exemple : « nos méthodes n’étaient pas celles de la destruction, mais toujours de la construction »). Réfuter attaques et stigmatisation, répondre à une forme de criminalisation qui cherche à faire de la CASA Marulaz un bouc-émissaire afin de l’immoler, c’est une chose, se désolidariser par avance de toute action faite par d’autres car elle ne correspondrait pas à vos critères (« non violence »), c’est alimenter un faux consensus qui justifie menées policières et judiciaires.
Pas la peine de se cacher derrière la non violence lorsque vous alimentez ainsi (légitimez) la violence ô combien plus prégnante de la domination. L’enfer (ce monde) est pavé de bonnes intentions de ce genre (« les méchants c’est pas nous,… alors occupez vous donc de ceux qui le sont »).
Je ne vous fait pas un procès. Il s’agit juste de vous inviter à réfléchir aux EFFETS d’une telle prise de position (que vous restera-t-il à faire si une arrestation a lieu pour un tag ou une sucette mis à bas ?). Il y a évidemment moyen de s’exprimer plus clairement, de ne pas adopter une telle « expression inconsidérée et désordonnée » (ordonnée à la logique de l’adversaire).
Solidairement.
Une réponse à ton commentaire : il n’a jamais été dans l’idée de la Casa de se désolidariser des actions visant à abattre un symbole du capitalisme (vitrine de magasins, banques, panneaux publicitaires, etc…). Néanmoins il y a un lieu et des collectifs pour tout, et le but de la Casa n’est pas de s’attaquer physiquement à un symbole du capitalisme, mais nous nous y attaquons quand même de manière concrète, car ce que nous proposons va à l’encontre de la logique marchande et capitaliste, et c’est bien pour cela que la mairie a été aussi violente et aggressive pour faire fermer la Casa. Nous ne nous cachons donc absolument pas derrière la non-violence pour légitimer la violence de la mairie, nous argumentons juste pour montrer que les attaques gratuites du maire ne sont fondées sur aucun élément tangible.